Ne laissez pas les fautes gâcher vos écrits...

Le ou la COVID-19 ?

Le ou la COVID-19 ?

Le masculin du virus doit-il l’emporter sur le féminin de la maladie ?

Image au microscope électronique d'un coronavirus mais le ou la COVID-19 ?

NIAID – CC BY (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0)

Quel est le genre de COVID-19 ?

Doit-on écrire le ou la COVID-19 ? Partout on peut lire l’expression « le coronavirus Covid ». Mais est-ce correct ?  Oui, on sait bien ce que vous allez dire. Quelle importance, parce que l’on espère tous ne plus avoir à prononcer ce mot le plus rapidement possible ? Eh bien, parce qu’il est important de savoir malgré tout de quoi on parle.

De quoi parle-t-on ?

Le terme COVID-19 est un terme anglais qui a été adopté par l’OMS en février 2020 pour désigner officiellement le nouveau virus qui touche l’ensemble de la planète. Les coronavirus forment une grande famille entraînant le plus souvent chez l’humain des problèmes respiratoires plus ou moins graves. Le dernier découvert porte un nom des plus barbares, SRAS-CoV-2, il est donc masculin.

La maladie faisant suite à sa transmission à un individu porte, dans son appellation scientifique, le nom de coronavirus disease 2019. Disease signifie maladie en anglais. Et l’année qui suit correspond à celle de son apparition en Chine. Cela paraît assez logique puisque ce virus rend ceux qui sont infectés malades. Ce sigle a donc été adapté en France et se doit de garder le genre qu’il aurait eu s’il avait été traduit par la maladie à coronavirus 2019, donc COVIM. Ce qui, convenons-en, aurait été beaucoup moins élégant mais plus nationaliste. Bref, il nous faut donc féminiser ce mot. La réponse à la question est donc la COVID-19.

À noter que les membres du corps médical, lorsqu’ils parlent d’un individu atteint de la maladie, utilisent par métonymie le masculin : un COVID-19.

Alors… masculin ou féminin ?

Parfait, vous dites-vous, on n’a qu’à faire ainsi. Mais ce n’est pas aussi simple. Ce choix a été prédominant pour l’OMS ainsi que par l’Office québécois de la langue française suivi par la presse de nos amis canadiens. Mais en France, la confusion est telle que certains journaux n’hésitent pas à utiliser le masculin ou le féminin suivant les articles. Les correcteurs de tout poil s’interrogent et s’interpellent.

Nous aurions tendance à croire que la réponse ultime est 42, mais certains n’y comprendraient goutte.

Le plus simple serait peut-être de parler de la maladie du COVID-19. En ce qui concerne votre serviteur, nous resterons sur le féminin induit par le terme de maladie et suivrons donc les recommandations de l’OMS.

On trouve aussi Covid-19. A priori la capitale initiale ne se justifie pas et, en attendant la lexicalisation du terme, comme SIDA devenu sida, on continuera à écrire COVID.

En conclusion

Restez chez vous et prenez soin de vous et des vôtres. Écrivez, notez, travaillez, produisez des écrits, nous restons à votre disposition pour vous corriger.